La vengeance du chocolat




Il y a ces choses, futiles pour certains, qui nous semblent indispensables au point que nous ne pourrions pas imaginer vivre sans.

Point n'est besoin d'être matérialiste, pour tenir à des objets qui cristallisent des émotions auxquelles nous tenons.

Convaincus qu'ils aident notre mémoire à les conserver précieusement, nous leur portons un attachement profond.

Nous avons besoin de les voir souvent ou tout au contraire de les mettre sous scellé, pour nous assurer de pouvoir aller y poser les yeux, quand le besoin insoutenable s'en fera ressentir. Clic clac! Dans la boîte.

Ces fruits de notre jardin secret nous apparaissent si précieux que quiconque s'en approche ou donne l'air de les mettre à mal, endosse,.

Mettre entre eux et le précieux une distance de haute sécurité s'impose et rien n'est trop sûr pour atteindre l'objectif.

Ainsi, des flasques de whisky ont pu découvrir l'intérieur douiller d'un oreiller.

Des photos jugées compromettantes, qu'un espace peut exister entre une photo et son cadre.

Des vidéos suspectes, depuis leur clé USB minimalistes, naviguent d'une cachette à l'autre, en passant par des chaussures aux relents douteux.

Des clés de maison secrètes finissent engluées, plâtrées sinon enterrées sous une plante défraîchie dont on est étrangement inséparable...

Naturellement, l'affaire peut aussi être plus visible et moins suspecte, tout en restant aussi compulsive.

Comment?

Les paquets de chewing-gum, au fond du sac. De chaque sac, en fait.

Le spray d'huiles essentielles de toutes les tailles, disponible dans la voiture, au bureau, dans le sac et... en stock.

Les maillots de foot du club fétiche rangés à part, par ordre d'ancienneté, dans l'armoire que personne n'a le droit de toucher.

Oui, oui. Nous avons tous un de ces trucs qui s'apparente à une manie, une habitude vitale, un comportement incompressible, ce rituel personnel et fondamental.

A côté de cela; il y a les bonus dont on se gratifie.

Ces choses ou ces actes non essentiels qui font du bien à l'âme et qui parfois passent par le palais.



S'il y en a, tant mieux. S'il n'y en n'a plus, tant pis.

C'est tellement cela, qu'on est en capacité "finger in the nose" de les remplacer, juste comme ça, par autre chose qui fera aussi bien l'affaire.

D'ailleurs, si on ne trouve pas de substitut, c'est tout sauf grave.

Alors, dites-moi, savez-vous quel est votre indispensable (quels sont vos indispensables) ?

La question est d'importance lorsqu'il devient crucial de procéder par priorités.

Dans votre paquetage de survivaliste, vous allez mettre plein de choses utiles et au moins une non impérieuse qui vous tient à cœur.

Pour moi, ce sera le chocolat.

Et pour arriver à le conserver, j'ai pris soin d'éconduire les remplaçables.

Finis les sodas. Restriction sur les pâtisserie. Limite sur les plats en sauce. Contrôle de la consommation de légumes. Exercice physique régulier.

C'est la vengeance du chocolat.


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